La Mer de glace de Caspar David Friedrich
Par Fanny Revault
Sous le calme morne d’un océan voué au froid gronde une énergie bouleversante. Son heure venue, elle se déchaîne, se dresse et se fracture annihilant toute humanité. Sa puissance s’exprime sans mesure aiguisant les angles sous la lumière blafarde d’un monde qu’elle mène à l’abolition.
Lors de la rétrospective de Caspar David Friedrich au Musée Folkwang d’Essen en 2006, Olivier Schefer, écrivain et philosophe, fut troublé face à La Mer de Glace, surpris par son aspect à la fois chaotique et ordonné, violent et doux.
Spécialistes français de l’œuvre poétique et philosophique de Novalis et du romantisme allemand, il nous parle de son choc esthétique et nous confie son attachement à ce chef-d’œuvre du romantisme.